Mon fils de 24 ans est en souffrance, il ne sort plus de sa chambre depuis plus d'un an, refuse de travailler et ne voit plus personne, comment l'aider ?
Bonsoir,
La situation que vous décrivez est très préoccupante et mérite d’être prise au sérieux. Lorsqu’un jeune adulte s’isole durablement, renonce à toute activité professionnelle ou sociale et reste enfermé dans sa chambre pendant des mois, il ne s’agit généralement ni de paresse ni de simple crise passagère, mais d’une souffrance psychique profonde.
Ce type de retrait peut correspondre à un épisode dépressif sévère, à un état d’effondrement anxieux, à une perte de sens massive, parfois associée à un sentiment d’&...#233;chec, de honte ou d’impuissance. Plus le temps passe, plus l’isolement s’installe comme un mode de protection, et plus il devient difficile pour la personne de faire le premier pas.
La première chose est d’éviter toute pression, toute injonction à agir, travailler ou se motiver. Cela ne fait en général qu’accentuer le repli et la culpabilité. L’essentiel est de maintenir un lien, même minimal, en exprimant une inquiétude sincère, sans jugement, sans reproche, et en reconnaissant explicitement sa souffrance. Lui dire que vous voyez qu’il va mal et que vous souhaitez l’aider est déjà une base fondamentale.
Il est ensuite indispensable qu’il puisse rencontrer un professionnel de la santé mentale. Idéalement, un médecin généraliste dans un premier temps, puis un psychologue ou un psychiatre, afin d’évaluer la situation et proposer un accompagnement adapté. Si votre fils refuse toute démarche, il peut être utile que vous consultiez vous même, en tant que parent, pour être soutenu et conseillé sur la manière de l’aider sans vous épuiser ni entrer dans des rapports de force.
Dans certains cas, lorsque l’isolement est total et prolongé, des dispositifs spécifiques peuvent être envisagés, comme des consultations à domicile ou des structures spécialisées pour les jeunes adultes en retrait social. Plus l’intervention est précoce, meilleures sont les chances de sortie de cette impasse.
Enfin, il est important de rappeler que ce type de situation, aussi angoissante soit elle pour l’entourage, n’est pas une fatalité. Avec un accompagnement adapté, progressif et respectueux du rythme de la personne, une reprise de lien avec le monde est possible. Mais cela ne peut pas se faire seul, ni uniquement par la volonté. Votre inquiétude est légitime, et demander de l’aide est déjà un premier pas essentiel.
Cordialement,
Valérie Cooreman
Psychologue clinicienne
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Psychologue | Bruxelles
Bonsoir, vous pouvez venir avec lui pour une consultation ? Ce serait sans doute une ouverture pour qu'il puisse lui s'y engager et reprendre le fil de sa vie . Bien à vous. Pascale Champagne
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Psychologue, Psychothérapeute, Psychanalyste | Uccle
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