Lycia Van Roy

1. Ce que vous observez chez votre fille

Vous décrivez :

Difficultés de langage, dans un contexte bilingue (ce qui peut retarder un peu l’acquisition sans que ce soit forcément pathologique).

Flapping (agitation des mains) et marche sur la pointe des pieds lors de fortes émotions.

Difficultés relationnelles avec les autres enfants.

Hypersensibilité aux bruits forts.

Ces éléments attirent effectivement l’attention, car ils peuvent être liés :

à un développement encore dans la norme (chaque enfant se développe à s...on rythme, et le bilinguisme influence parfois le langage),

ou à des troubles du développement (par exemple, un trouble du spectre de l’autisme – TSA, plus que le TDA/H à cet âge),

ou encore à une immaturité émotionnelle passagère.

À 3 ans, il est difficile de conclure trop vite, mais vos observations justifient une évaluation approfondie.

2. TDA/H ou autre chose ?

Le TDA/H (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) se manifeste généralement par des difficultés d’attention, d’impulsivité et/ou d’hyperactivité.

Les signes que vous décrivez (flapping, marche sur la pointe des pieds, sensibilité sensorielle) sont moins typiques du TDA/H et plus proches de signes associés aux TSA (trouble du spectre de l’autisme).

Cela ne signifie pas que votre fille est autiste, mais que le bilan est important pour clarifier.

3. Que faire concrètement en Belgique ?

Parler avec le médecin généraliste ou le pédiatre : il peut vous orienter vers les bons services.

Demander une évaluation multidisciplinaire :

Services de santé mentale (SSM) dans votre région.

Centres de développement de l’enfant (parfois liés aux hôpitaux).

Centres PMS/CLB (dans le cadre scolaire ou de la crèche, à partir de l’âge de scolarisation).

Logopèdes (orthophonistes) pour le langage : remboursement possible avec prescription médicale.

Prendre rendez-vous avec un(e) psychologue pour enfants spécialisé(e) dans le développement.

4. Comment l’accompagner en attendant ?

Encourager la communication (gestes, images, chansons, jeux de rôle).

Structurer ses routines (les enfants sensibles aux stimulations se sentent rassurés par la prévisibilité).

Favoriser des interactions progressives avec d’autres enfants (petits groupes, activités calmes).

Observer et noter les situations où apparaissent les comportements (flapping, marche sur la pointe des pieds), cela aidera lors du bilan.

👉 En résumé :
Oui, il est conseillé de faire un bilan afin de mieux comprendre le développement de votre fille. Les signes évoquent davantage un profil à explorer du côté du spectre autistique plutôt qu’un TDA/H. L’objectif n’est pas d’étiqueter trop tôt, mais d’identifier ses besoins pour lui offrir un accompagnement adapté le plus tôt possible. Voir plus

Merci de partager ce que vous traversez. Le fait que vos angoisses se soient intensifiées récemment, en particulier la nuit, mérite d’être pris en considération.

Il est tout à fait compréhensible que ces moments soient difficiles à vivre et qu’ils perturbent votre repos. Consulter votre médecin peut être une bonne première étape : il pourra écouter votre situation, évaluer s’il y a des causes médicales ou contextuelles particulières, et vous orienter, si besoin, vers un professionnel spécialisé (psychologue, psychiatre).

En parallè...le, certaines personnes trouvent un soulagement en mettant en place des stratégies d’apaisement avant le coucher : par exemple des exercices de respiration, l’écriture pour déposer ses pensées, ou des rituels de relaxation qui signalent au corps que la nuit peut être un temps de repos. Bien sûr, ces outils ne remplacent pas un avis médical, mais ils peuvent vous offrir un soutien complémentaire.

👉 En résumé : oui, je vous encourage à en parler à votre médecin, surtout puisque la fréquence et l’intensité de vos angoisses augmentent. Vous n’avez pas à porter cela seul·e, et un accompagnement adapté pourra vous aider à retrouver plus de sérénité. Voir plus

Bonjour,

Merci pour votre message, qui reflète bien l’inquiétude et la détresse que vous vivez actuellement. Ce que vous traversez est difficile, et il est tout à fait légitime de chercher des réponses claires quand votre corps vous envoie autant de signaux déroutants.

Ce que vous décrivez :

Les symptômes listés (fatigue, troubles cognitifs, douleurs, troubles moteurs, sensitifs, etc.) sont effectivement présents dans la sclérose en plaques (SEP)… mais ils ne sont pas spécifiques à cette maladie. Ils peuvent aussi apparaître dans d’autres con...textes, notamment dans un burn-out sévère, une grande fatigue chronique, ou des troubles anxieux et dépressifs profonds, surtout après une insomnie prolongée de plusieurs années, comme vous le décrivez.

Quelques éléments à considérer :

Votre médecin traitant (en qui vous avez confiance) a écarté la SEP après un examen neurologique clinique (réflexes, sensibilité), ce qui est une étape essentielle.
* La SEP cause généralement des symptômes qui persistent plusieurs jours à semaines, souvent avec des anomalies visibles à l'IRM ou à l'examen neurologique. Le fait que vos symptômes disparaissent dans la journée ou réapparaissent de façon fluctuante est un argument contre la SEP.
* Un burn-out sévère, surtout avec deux ans et demi d’insomnie, peut imiter beaucoup de symptômes neurologiques : difficultés cognitives, coordination altérée, troubles de la marche, sensations anormales, etc.
* L’anxiété chronique peut accentuer la perception de ces symptômes, entretenir une hypervigilance corporelle et provoquer des troubles somatoformes (le corps exprimant la souffrance psychique).

Que faire maintenant ?

* Il peut être rassurant de consulter un neurologue pour un avis spécialisé et, si nécessaire, une IRM cérébrale et médullaire. Cela permettrait d’écarter définitivement la SEP ou toute autre cause organique. Parfois, avoir un avis d’expert permet de poser les choses et de diminuer l’anxiété.
* En parallèle, il serait utile de continuer l’accompagnement psychologique, notamment sur la gestion de l’angoisse et la reconstruction post-burn-out.
* Enfin, un suivi du sommeil (par exemple via une consultation en centre du sommeil) peut aider à traiter l’un des éléments centraux de votre état : l’insomnie chronique.

En résumé :

Oui, un burn-out sévère avec fatigue extrême et insomnie prolongée peut engendrer l’ensemble des symptômes que vous décrivez, sans qu’il s’agisse nécessairement d’une sclérose en plaques. Mais si l'inquiétude persiste, n’hésitez pas à faire l'examen neurologique complémentaire recommandé — pas pour confirmer une maladie, mais pour vous libérer de cette peur.

Je vous envoie tout mon soutien,
et n'hésitez pas à prendre rendez-vous si vous avez besoin d’éclaircissements ou de soutien dans ce parcours.

Lycia
Ainuinfo.com Voir plus