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Se libérer du tabac avec l'hypnothérapie

Jean-Didier Rosi

Written by hypnotherapist Jean-Didier Rosi on 31 August 2023

Reviewed by our scientific team

Informations clés

  • D’abord, même si le terme peut sembler quelque peu « provocateur », il me semble utile de rappeler que le tabagisme est bel et bien une addiction et que le tabac n’est rien de plus qu’une drogue légale.

  • Selon un article publié dans la Libre Belgique du 18 janvier 2023, une récente enquête menée par la Fondation contre le Cancer montre une diminution du tabagisme actif en Belgique. 24% des belges (près d’un quart de la population) fume.

  • Le tabagisme est en diminution chez les hommes (26% en 2022 contre 31% en 2021) mais en augmentation chez les femmes (26% en 2022 contre 23% en 2021) et il est plus important à Bruxelles (36%) qu’en Flandre (21%) et en Wallonie (27%).

  • C’est dans la tranche des 50 ans et + que le nombre de fumeurs diminue le plus.

  • Bien qu’il reste plus élevé que pour la période 2015-2019, le pourcentage de fumeurs en Belgique diminue progressivement au fil des années, principalement en raison des campagnes de sensibilisation, des mesures antitabac et de la promotion de modes de vie sains.

  • En Belgique, l'âge moyen auquel les gens commencent à fumer est d'environ 16 ans.

Se libérer de la dépendance au tabac peut paraître un défi difficile à relever pour de nombreux fumeurs. Cependant, l'hypnothérapie offre une solution puissante et efficace pour se libérer de cette dépendance toxique pour le fumeur (la fumeuse) comme pour son entourage. En travaillant avec un hypnothérapeute qualifié, vous pouvez reprogrammer votre esprit et changer vos comportements liés au tabagisme. Dans cet article, nous explorerons en détail comment l'hypnothérapie peut vous aider à arrêter de fumer et à retrouver une vie sans tabac.

Les dangers du tabagisme et la motivation pour s’en libérer

Bien que la toute grande majorité des fumeurs en soit parfaitement consciente, je voudrais rappeler en quelques mots les dangers du tabagisme. Le tabac est une cause majeure de maladies cardiovasculaires, de cancers et de problèmes respiratoires. En prenant conscience des risques pour la santé associés au tabagisme, vous pouvez renforcer votre motivation pour sortir de la dépendance et retrouver une vie plus saine.

Justement, parlons un instant de la motivation :

Il existe deux types de motivation : la motivation interne ou intrinsèque et la motivation externe ou extrinsèque. Il faut aussi distinguer “volonté” et “motivation”. La volonté, c’est vouloir faire quelque chose. La motivation, c’est pourquoi nous voulons faire quelque chose et cette motivation est un élément crucial de toute démarche vers une vie sans tabac. Si vous choisissez de rompre avec le tabac, vous devez être animé(e) d’une motivation interne. En d’autres termes, vous devez le vouloir pour des raisons qui vous appartiennent et non parce que le docteur vous a dit que … Vous pouvez vous motiver à la perspective de retrouver une respiration plus sereine, de vivre plus sainement, de récupérer du souffle, de respecter votre santé, de voir grandir vos enfants ou petits-enfants, …

Le poids des mots

Il me faut ici faire un court aparté : peut-être aurez-vous déjà remarqué que dans cet article j’utilise très peu les verbes « arrêter », « stopper », « cesser », « perdre », … C’est tout simplement parce que le cerveau humain déteste littéralement ces verbes et ceux qui leur sont apparentés comme « essayer », « envisager », « espérer », « tâcher », « tester », … Lorsque vous utilisez ces verbes – en paroles ou en pensées – votre cerveau ne vous écoute plus et il refuse alors de se mobiliser pour vous aider à atteindre votre objectif. C’est normal ! Le cerveau humain est une « machine » extraordinaire dont le seul but est de « gagner », de « réussir », de « surmonter l’obstacle », de « triompher de l’épreuve », … Si vous vous parlez et pensez en termes éminemment positifs, votre cerveau va se régaler et se fera une joie de mettre toutes ses ressources à votre service.

Qu’est-ce que l’hypnose ?

L’hypnose est un état de conscience modifiée grâce auquel il est possible d’accéder à l'inconscient et d’apporter des changements positifs. Elle est utilisée depuis plusieurs millénaires. On en retrouve notamment des traces dans les pratiques religieuses de l’Égypte antique mais aussi en Grèce et dans les pratiques chamaniques de communication avec les « esprits » par l’utilisation de plantes ou de champignons hallucinogènes. Bien entendu, dans la pratique moderne de l’hypnothérapie, il n’est pas question de recourir à des psychotropes ou autres substances non autorisées. Juste un peu d’huile essentielle relaxante et un fond de musique zen pour aider à la détente du corps et de l’esprit.

Loin d’être une pratique « magique », l’hypnose est donc un état naturel que chaque être humain expérimente quotidiennement sans même s’en rendre compte. L’hypnothérapie consiste donc à utiliser cet état naturel pour aider la personne qui le souhaite à implémenter des changements dans sa vie.

Comment fonctionne l’hypnothérapie dans le cas du sevrage tabagique ?

a) L’importance de la formation et de l’expérience

Chaque thérapeute possède sa propre façon de fonctionner et ses propres valeurs. De plus, la qualité de la (des) formation(s) qu’il a suivies et son expérience professionnelle sont des éléments qu’il convient de ne surtout pas négliger d’autant que le terme « hypnothérapeute » ou celui de « Praticien en Hypnose » n’est pas protégé en Belgique et qu’il existe tout un tas de soi-disant formations à l’hypnothérapie bon marché mais de qualité plus que médiocre sur internet. D’ailleurs, de mon point de vue, une bonne formation en hypnose ne peut s’envisager qu’en présentiel et avec des formateurs reconnus tels que Kevin FINEL (ARCHE) ou Paul PYRONNET (PPI) par exemple et cela même si apprendre avec des mentors tels que ceux-là a un coût non négligeable.

b) La première séance – l’anamnèse

Personnellement, j’accorde une importance cruciale à la relation patient(e) / thérapeute. Souvenons-nous que bon nombre des personnes qui consultent un thérapeute sont en souffrance et ont avant tout besoin d’une oreille attentive. En tant que thérapeute, je travaille avec le matériau le plus complexe et le plus fragile qui soit : l’être humain. C’est pourquoi, lors de ma première entrevue avec un nouveau patient (une nouvelle patiente), je prends le temps d’écouter son histoire de vie, d’expliquer les principaux points de la thérapie envisagée, de répondre aux questions qu’il (elle) souhaite me poser, … bref, nous prenons le temps de commencer à nous connaître et de créer le climat de confiance (alliance thérapeutique) sans lequel aucune thérapie ne peut fonctionner à long terme. Certain(e)s penseront peut-être que je perds du temps en travaillant de la sorte et pourtant mon expérience m’a largement prouvé que ce temps « perdu » lors du premier rendez-vous était très largement regagné par la suite.

Lors d'une séance d'hypnothérapie pour se délivrer de la dépendance au tabac, l'hypnothérapeute – quel que soit le (la) praticien(ne) que vous aurez choisi(e), vous emmènera vers un état de relaxation profonde, à un niveau de conscience où vous pourrez accéder à votre subconscient sans interférence de la partie consciente (le mental) de votre esprit. À ce stade, il (elle) utilisera des suggestions et des visualisations actives ou passives pour augmenter votre volonté, accroître votre motivation, diminuer les envies et renforcer votre confiance en votre capacité à devenir un ex-fumeur (ex-fumeuse).

c) Quelques avantages de l’hypnothérapie

L'hypnothérapie présente de nombreux avantages pour ceux qui souhaitent rompre avec le tabagisme. Elle offre une approche holistique qui cible à la fois les aspects physiques, émotionnels et psychologiques de la dépendance. Voici quelques-uns des principaux avantages de l'hypnothérapie :

  • Réduction du stress associé au sevrage tabagique par l’apprentissage de techniques spécifiques (respiration en cohérence cardio-respiratoire, méditation active, ...) ;
  • Absence totale de médication dans le cadre de l’intervention de l’hypnothérapeute non médecin ;
  • Identification et modification des schémas de pensée et des comportements liés au tabac ;
  • Renforcement de la motivation et de la volonté de se libérer de la dépendance ;
  • Soutien thérapeutique sur toute la durée de l’intervention ;
  • Renforcement de la confiance en soi et de l'estime de soi en tant qu’ex-fumeur ;
  • Selon le thérapeute, vous pouvez aussi apprendre des techniques d'autohypnose pour maintenir une vie sans tabac à long terme ;

Combien coûte une consultation chez un(e) hypnothérapeute ?

Le prix d'une consultation avec un hypnothérapeute peut varier en fonction de plusieurs facteurs tels que la réputation du (de la) thérapeute, sa (ses) formations et diplômes, sa localisation géographique et la durée de la séance. On peut toutefois considérer qu’en moyenne, une séance chez un(e) « bon(ne) » hypnothérapeute coûte entre 60,00 et 90,00 € avec des extrêmes pouvant aller jusqu’à 150,00 € (voire davantage) par séance.

Il est important de considérer que plusieurs séances (en moyenne 4 à 7 séances) peuvent être nécessaires pour obtenir des résultats optimaux car chaque individu répond différemment à l'hypnose. Certain(e)s praticien(ne)s proposent également des forfaits qui incluent plusieurs séances à un prix réduit. Pour obtenir des informations précises sur les tarifs et la durée des séances, il est recommandé de contacter directement l’hypnothérapeute concerné(e).

Mythes et réalités sur le sevrage tabagique

Le sevrage tabagique est entouré de nombreux mythes qui peuvent créer des idées fausses, voire des peurs, par rapport au processus. Il est important de dissiper ces mythes et de comprendre les vérités liées au choix de se libérer du tabac. Voici quelques-uns des mythes courants et les vérités correspondantes :

Mythe #1

Il est impossible d'arrêter après avoir fumé pendant de nombreuses années.

La vérité

Il n'est jamais trop tard pour décider de rompre avec le tabac et les avantages pour la santé commencent dès les premiers jours sans tabac.

Mythe #2

Les substituts nicotiniques sont la seule solution efficace pour arrêter de fumer.

La vérité

Cette allégation est absolument fausse. Ils peuvent même être totalement contreproductifs sans un suivi professionnel régulier puisque le fumeur (la fumeuse) continue d’alimenter son corps en nicotine – qui est la partie addictive du tabac – ce qui signifie que cette nicotine continue d’influencer notre cerveau (comme le font toutes les drogues) car en échange du « plaisir » qu’elles procurent, toutes les addictions exigent du cerveau une consommation continue. Nombre de personnes que j’ai aidées à revivre sans tabac avaient testé ces substituts nicotiniques et les avaient très vite abandonnés pour reprendre leurs anciennes habitudes.

L'hypnothérapie offre une approche alternative puissante et efficace pour se libérer de la dépendance à la nicotine, en travaillant directement sur l'esprit et en modifiant les comportements associés au tabagisme sans alimenter le cerveau avec un produit addictif.

Mythe #3

Se libérer du tabac rend plus nerveux (nerveuse), plus irritable.

La vérité

Tout comme fumer ne réduit pas le stress, aucune étude n’a pu démontrer que se libérer du tabac rendrait plus irritable. En fait, ceci n’est qu’une légende urbaine apparue dans les années ‘50 (probablement lancée par les cigarettiers eux-mêmes) et qui depuis lors circule dans la population en s’inscrivant alors comme une “vérité” dans la mémoire collective.

Il ne s’agit donc que d’une croyance mais la difficulté est que le cerveau humain déteste qu’une de ses croyances (qui sont les fondations de notre personnalité) soit démentie. Dès lors, il va faire en sorte de valider la croyance (même fausse) et rendre effectivement certaines personnes plus irritables pour justifier que ce qu’il croit est vrai. Dans ces cas minoritaires, l’augmentation de la nervosité voire de l’agressivité ne sera pas en lien avec l’arrêt du tabac mais sera le résultat d’un dysfonctionnement du cerveau humain et le soutien d’un thérapeute permettra de dépasser celui-ci.

Enfin, si dans les faits, certaines personnes peuvent se montrer plus irritables lors du sevrage, il est important de se souvenir que l’entourage du futur ex-fumeur (de la future ex-fumeuse) a un rôle considérable à jouer en soutenant et en accompagnant la personne en phase de transition.

Mythe #4

Le sevrage tabagique provoque inévitablement une prise de poids importante.

La vérité

Il est exact que la nicotine est un « coupe-faim ». En conséquence, la personne en situation de sevrage tabagique peut avoir tendance à manger un peu plus qu’elle ne mangeait lorsqu’elle était sous influence nicotinique. La prise de poids consécutive au sevrage tabagique est généralement de l’ordre de deux à trois kilos – qui d’ailleurs disparaissent dans les six mois.

Si une personne en phase de sevrage tabagique commence à prendre davantage de poids (5, 10, 15 kg), il convient de se poser la question de l’alimentation d’une part et surtout d’une éventuelle substitution d’une addiction (le tabac) par une autre (le sucre ou la nourriture). Donc, bien que certaines personnes puissent prendre un peu de poids après être sorties du tabagisme, cela peut être géré avec une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un soutien approprié.

Questions fréquemment posées sur le sevrage tabagique

L'arrêt du tabac soulève souvent des questions et des préoccupations. Voici quelques-unes des questions fréquemment posées sur ce sujet :

Quelle est la meilleure méthode pour arrêter de fumer ?

Si je pouvais me permettre un trait d’humour, je dirais – en paraphrasant M. DE LAPALISSE – que la meilleure méthode pour se défaire de l’addiction au tabac est de ne jamais commencer à fumer.

Cela étant, la meilleure méthode pour atteindre cet objectif varie d'une personne à l'autre, car chaque individu est unique. Certaines personnes réussissent en utilisant des substituts nicotiniques tels que les patches ou les gommes à la nicotine, tandis que d'autres préfèrent des approches comportementales ou encore l'hypnothérapie. Il est important de trouver la méthode qui convient le mieux à vos besoins et de demander l'aide d'un professionnel qualifié pour vous guider.

Combien de temps faut-il pour se libérer complètement de la dépendance au tabac ?

La durée pour se débarrasser complètement de la dépendance au tabac peut varier fortement d'une personne à l'autre. En général, les symptômes de sevrage de la nicotine diminuent après les premiers jours sans tabac. Cependant, la dépendance comportementale et les habitudes associées au tabagisme peuvent prendre plus de temps à surmonter. Il est important d'être patient et de persévérer en utilisant des techniques et surtout un soutien appropriés pour maintenir une vie sans tabac à long terme.

Dans mes consultations de sevrage tabagique, j’invite mes clients à retenir le nombre 333 :

  • 3 pour trois jours : les trois premiers jours de sevrage. C’est la durée maximale dont notre corps a besoin pour se débarrasser totalement de la moindre molécule de nicotine – qui, rappelons-nous, est la partie addictive du tabac.
  • 3 pour trois semaines : le cerveau humain est une « machine » extraordinaire que nous commençons seulement à comprendre. Bien qu’il ne s’agisse que d’une théorie qui demande encore à être prouvée en neurosciences, il semblerait que notre cerveau ait besoin d’au moins 21 jours (3 semaines) consécutifs pour commencer à accepter un changement dans une habitude.
  • 3 pour trois mois : c’est le temps minimum nécessaire pour qu’une nouvelle habitude soit bien intégrée par le cerveau.

Enfin, rappelons-nous que si la durée d’un sevrage peut s’avérer très variable d’un individu à un autre, ce n’est pas seulement pour des raisons physiologiques et que la motivation personnelle et interne du (de la) candidat(e) ex-fumeur ou ex-fumeuse est le principal levier de réussite.

L'hypnothérapie est-elle sans danger ?

L'hypnothérapie – si elle est pratiquée par un(e) professionnel(le) qualifié(e) et expérimenté(e) - est totalement sans danger.

Il est essentiel de choisir un(e) hypnothérapeute certifié(e) et de confiance pour garantir des résultats optimaux. Lorsque vous consultez un(e) hypnothérapeute, assurez-vous de poser des questions sur sa (ses) formations, son expérience et de vérifier les avis ou témoignages d'autres clients. Cependant, n’oublions pas que – comme tout thérapeute et même s’il (elle) n’est pas médecin – l’hypnothérapeute est tenu(e) au secret professionnel le plus strict. Il lui est donc à priori interdit de divulguer à qui que ce soit les données de ses clients.

Faut-il être médecin ou psychologue clinicien(ne) pour pratiquer l’hypnothérapie ?

Absolument pas, bien que nombre de médecins et psychologues aimeraient voir l'hypnothérapie réservée au corps médical. C’est à la fois un avantage et un inconvénient de cette discipline que l’on classe souvent parmi les « médecines alternatives » et qui ne bénéficie d’aucune reconnaissance officielle (raison pour laquelle les séances d'hypnothérapie ne bénéficient normalement d'aucun remboursement par les mutuelles sauf si elles sont pratiquées par le détenteur d'un N° INAMI).

C’est un avantage dans la mesure où vous pouvez parfaitement vous former à l’hypnose que vous soyez un(e) professionnel(le) de la santé ou pas. Ici, je voudrais faire une remarque importante : Contrairement à la France et à ma connaissance, il n’existe pas en Belgique de formation sérieuse à l’hypnothérapie même s’il existe quelques académies et instituts d’excellente réputation qui enseignent l’hypnose. Être formé à l’hypnose ne fait pas de vous un hypnothérapeute mais seulement un hypnotiseur.

L’hypnothérapeute est celui (celle) qui combine l’hypnose et la thérapie. Un(e) hypnothérapeute de confiance sera donc souvent un(e) psychothérapeute dûment formé(e) et certifié(e) en hypnose mais aussi à d’autres disciplines comme la psychothérapie neurolinguistique (PNLt), l’analyse transactionnelle, la Gestalt thérapie, les neurosciences, la communication, …

L’inconvénient, vous l’aurez certainement déjà compris, c’est que n’importe qui peut se former via internet et s’auto-proclamer hypnothérapeute. Or, je rappelle que l’hypnothérapeute travaille avec le « matériau » le plus complexe et le plus sensible qui soit … l’être humain. Un « ersatz » d’hypnothérapeute est donc susceptible de faire beaucoup de dégâts chez ses clients. D’où l’absolue nécessité de s’assurer – au cours d’un premier rendez-vous - que l’on a bien affaire à un(e) praticien(ne) certifié(e) par une académie reconnue, formé(e) à d’autres disciplines thérapeutiques et expérimenté(e).

L’hypnothérapie fonctionne-t-elle avec tout le monde ?

En principe, tout être humain est « hypnotisable ». En effet, comme il a déjà été expliqué précédemment, l’hypnose n’est rien de plus qu’un état de conscience modifiée tout-à-fait naturel et connu de chacun(e) d’entre nous. Cela étant dit, être hypnotisable ne signifie pas pour autant être un bon « sujet » pour l’hypnothérapie. En effet, certaines personnalités se révèlent plus faciles à hypnotiser que d’autres qui – plus contrôlantes – éprouvent davantage de difficultés à lâcher-prise. Avec ces dernières, je propose généralement un travail en psychothérapie neurolinguistique ou en coaching durant deux ou trois séances avant de refaire un test en hypnose. Ces premières séances permettent à la personne de se sentir plus à l’aise, plus en confiance et donc de lâcher-prise beaucoup plus facilement.

L’hypnothérapeute contrôle-il (elle) son (sa) client(e) ?

C’est une idée fausse que de croire que la personne en état d’hypnose (transe hypnotique) dort et / ou perd tout contrôle sur ses actes ou ses choix. D’abord, il est important de savoir qu’il est impossible de faire faire ou de faire dire à une personne en état d’hypnose quoi que ce soit qu’elle ne ferait pas ou ne dirait lorsqu’elle se trouve en état de veille normal. Si un hypnothérapeute tentait de violer ce principe et – par exemple – d’obliger une personne hypnotisée à révéler le code secret de sa carte de crédit, l’inconscient de la personne la ramènerait immédiatement à son état d’éveil normal, qui plus est avec un souvenir parfait de ce qui a motivé la sortie de transe.

En hypnothérapie, on peut considérer qu’il y a deux phases distinctes : l’induction hypnotique et le travail avec l’inconscient. De ces deux phases, seule la première - qui consiste à emmener la personne de l’état de veille à la transe hypnotique - est effectivement sous le contrôle du praticien. La seconde partie, le travail thérapeutique avec l’inconscient reste intégralement sous le contrôle de la personne hypnotisée. Le praticien émet des suggestions mais c’est la personne (ou plus exactement son subconscient) qui les accepte ou les rejette.

Que faire en cas de rechute ?

L’accident de parcours est toujours possible lorsqu'il s'agit de sevrage tabagique. Certaines études montrent que les taux de rechute les plus importants se retrouvent dans les six premiers mois de sevrage (jusqu’à 75%) mais que le risque de retomber dans l’addiction devient déjà beaucoup plus faible à un an (+/- 15%) et qu’il diminue de plus en plus pour se situer à +/- 1% après sept années d’abstinence. Ces études ne prennent malheureusement pas en compte le(s) moyen(s) utilisé(s) pour le sevrage. Si je me base sur mon expérience personnelle, le taux de réussite (sortie de l’addiction) à un an est de l’ordre de 70% à 80%. Autrement dit 7 à 8 clients sur dix que j’ai accompagné dans leur travail de sevrage par l’hypnose ou la thérapie neurolinguistique n’ont plus fumé après un an et ils sont encore 5 à 6 sur dix à rester abstinents après cinq ans.

Si vous faites une rechute, ne vous découragez pas. Utilisez cette expérience comme une occasion d'apprendre et de renforcer votre engagement envers votre objectif de vous libérer définitivement du tabac. Identifiez les déclencheurs qui ont conduit à la rechute et élaborez un plan pour les anticiper et mieux les gérer à l'avenir. N'hésitez pas à demander un soutien supplémentaire, que ce soit auprès d'un hypnothérapeute, d'un groupe de soutien ou d'amis et de membres de votre famille qui vous encourageront dans votre démarche.

Note: The term "doctor" is used for brevity and may include health professionals too.
Resources

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2. https://www.msdmanuals.com/fr/professional/sujets-sp%C3%A9ciaux/consommation-de-tabac/sevrage-tabagique#:~:text=Le%20sevrage%20tabagique%20peut%20entra%C3%AEner,des%20troubles%20gastro%2Dintestinaux%20et

3. https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/tabac/arreter_fumer_substituts_nicotiniques.htm

4. https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/statistiques-3-jours-5-jours-3-mois-et-apres-!

5. https://www.lalibre.be/belgique/societe/2023/01/18/le-nombre-de-fumeurs-en-baisse-en-belgique-en-2022-voici-les-regions-ou-la-consommation-est-la-plus-elevee-J7NW3KJZ45AYROMECSPIDN7RCE/

6. https://www.cancer.be/sites/default/files/22-037410-01_ipsos_rapport_rookenquete_2022_new_fr_final_pour_publication.pdf

7. https://www.eki-vie.com/2023/04/25/therapie-holistique-en-quoi-consiste-ce-type-de-medecine/

8. https://www.academie-epione.com/histoire-hypnose-et-ses-differents-courants/

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11. https://www.livi.fr/en-bonne-sante/coherence-cardiaque/

12. https://www.drogues.gouv.fr/que-nous-dit-la-science-des-addictions

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16. https://www.educatout.com/edu-conseils/discipline-positive/la-theorie-des-21-jours.htm

17. https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=analyse_transactionnelle_th

18. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gestalt-th%C3%A9rapie

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20. https://www.hypnose.fr/articles-et-theses/les-cinq-doigts-de-la-main-isabelle-ignace/

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23. obert Dilts, Croyances et Santé, éditions La Méridienne, édition originale par Metamorphous Press, USA, 1990

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