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Traitement des mycoses

Quels sont les facteurs de risque et comment la traiter

Elisabeth Thurat

Écrit par Elisabeth Thurat, Pédicure médicale, le 27 avril 2023

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Chiffres clés

L’onychomycose touche près de 20% de la population en Europe !

Près d’une personne sur trois en est en fait porteuse (sans pour autant qu’elle ne se développe forcément).

Sa fréquence augmente avec l’âge : rare chez les enfants, fréquente chez les adultes, elle atteint avec prédilection les sujets âgés (plus de 40% au-delà de 65 ans).

Elle concerne également près de 50% des sportifs !

Les personnes diabétiques sont trois fois plus à risque d’être contaminées.

La chaussure (et ses traumatismes) en est la principale cause.

Près de 50% des onychopathies (= maladies unguéales) sont dues à des champignons.

Définition et étiologies

L’onychomycose (= champignon unguéal ou mycose de l’ongle) est une infection chronique qui attaque et détruit progressivement la plaque unguéale et le lit de l’ongle. Fortement contagieuse (par contamination inter-humaine), elle concerne en effet de manière symptomatique près de 20% de la population en Europe !

Mais, pour être plus précis, c’est en fait près d’1 personne sur 3 qui en est porteuse (sans pour autant que le champignon ne puisse forcément se développer) ; et c’est justement la résistance acquise par une telle « omniprésence » de ces parasites qui explique en grande partie la difficulté que nous avons à les traiter.

Les pieds sont (fort heureusement ) majoritairement touchés par rapport aux mains. En effet, il faut que la tablette unguéale soit fragilisée pour que le champignon puisse s’y développer. On parle d’ailleurs de “maladie du pied chaussé” (dont l’incidence est quasi nulle dans les populations où l’on marche pieds nus ou en chaussures ouvertes).

Près de 50% des onychopathies (= maladies unguéales) sont dues à des champignons, mais toute atteinte de l’ongle n’est pas pour autant une mycose (d’où l’importance d’un bon diagnostic établi par un professionnel).

L’onychomycose est causée par des champignons microscopiques parasites, dont on distingue 3 principaux groupes :

  • Les dermatophytes : ils représentent 90% des cas et sont donc les plus fréquents (Trichophyton rubrum). À la fois anthropophiles et kératinophiles (= se nourrissent de la kératine), ils vont principalement toucher les orteils.
  • Les levures (Candida albicans) : elles vont davantage toucher les doigts.
  • Les moisissures : elles sont bien plus rares (Fusarium, Aspergillus) et profitent généralement d’un système immunitaire affaibli en parallèle.

Facteurs de risque

De nombreux facteurs sont responsables de l’onychomycose et favorisent son développement.

En premier lieu, et comme évoqué précédemment, ce sont les contraintes mécaniques (de 2 types distincts) qui, du fait de fragiliser l’ongle, en sont l’origine principale :

1

Les traumatismes directs :

  • se cogner l’orteil sur un obstacle,
  • quelque chose tombant directement sur l’orteil,
  • une intervention chirurgicale sur un ongle (type ongle incarné).
2

L’accumulation de microtraumatismes répétés :

  • un chaussage trop petit ou trop étroit (il favorise les griffes d’orteils - ou orteils en marteau - par phénomène de compression)
  • un chaussage un peu trop grand (les orteils taperont cette fois-ci sur l’avant du chaussant)
  • des déformations anatomiques de l’avant-pied ayant pour conséquences des frottements constants entre orteils voisins (hallux valgus, supraductus, quintus varus, orteils en marteau…)
  • l’activité sportive (la répétition d’un mouvement spécifique, des zones d’hyper-appuis ou de frottements, des hématomes sous-unguéaux…)

À ces contraintes d’ordre purement mécanique vont également s’ajouter les facteurs de risque suivants :

  • L‘humidité

    L‘humidité, l’hyperhidrose plantaire (= transpiration excessive)

  • La contagion intrafamiliale

    La contagion intrafamiliale

  • Le diabète

    Le diabète

  • Certaines prédispositions génétiques

    Certaines prédispositions génétiques

  • Les troubles circulatoires sanguins

    Les troubles circulatoires sanguins

  • L’insuffisance veineuse chronique

    L’insuffisance veineuse chronique

  • L’immunodépression

    L’immunodépression

  • Une autre infection

    Une autre infection fongique parallèle préexistante (digestive, pulmonaire…)

  • L'obscurité

    L'obscurité

  • L’âge

    L’âge

Diagnostic et symptômes

L’onychomycose est une pathologie extrêmement courante mais qui n’est pas grave en elle-même. Elle favorise toutefois les ongles incarnés ainsi que leurs conséquences et d’éventuelles gênes fonctionnelles et peut surtout devenir fortement gênante (voire handicapante) de par son aspect difforme et inesthétique.

Elle peut également représenter chez les personnes fragilisées (âgées, diabétiques ou artéritiques) une porte d’entrée pour les bactéries (staphylocoque, streptocoque) et être responsable d’un érysipèle (infection de la peau) ou d’une infection plus grave. Il est donc malgré tout important de bien la diagnostiquer chez un professionnel de santé et de la traiter.

Il est toujours bon, en théorie, de confirmer le diagnostic par un prélèvement unguéal et d’identifier le type de champignon en cause car les traitements systémiques oraux (souvent prescrits par médecins et dermatologues) sont extrêmement longs et non sans conséquences pour l’organisme du fait, entre autres, de leur hépatotoxicité (dommages au niveau du foie) Malheureusement dans la pratique, bien trop peu de ces analyses sont réalisées efficacement et se révèlent être -à tort- de “faux négatifs”. En effet, si un traitement a été appliqué sur l’ongle endéans les 4 mois du prélèvement, ou si ce dernier est trop effectué dans la partie distale de l’ongle, les résultats seront alors majoritairement faussés.

Avec une bonne connaissance et expérience de votre praticien, le diagnostic est principalement symptomatique avec une apparence de l’ongle assez caractéristique qui va s’accentuer au fil du temps. Attention toutefois, certaines maladies (comme le psoriasis) peuvent provoquer des altérations similaires :

  • Coloration blanchâtre/jaunâtre
  • Épaississement de l’ongle
  • Ongle ayant de plus en plus de mal à pousser dans sa longueur
  • Friabilité +/- importante
  • Décollement de l’ongle (= onycholyse)
  • Courbure unguéale accentuée
  • Odeur parfois malodorante (sans remettre l’hygiène en cause)

On classe 3 à 4 principaux types d’onychomycose selon la localisation des lésions unguéales :

1

L’onychomycose disto-latérale : la plus fréquente, représentant plus de 60% des cas. Elle débute sur la partie haute (distale) de l’ongle et sur un de ses côtés (en latéral) pour progresser au fur et à mesure vers la matrice (partie proximale).

2

L’onychomycose superficielle leuconychique : la 2e en fréquence, caractérisée par de petites tâches blanchâtres. Seule la partie superficielle de l’ongle est touchée, c’est la seule atteinte pour laquelle un simple fraisage suffit à éliminer le champignon.

3

L’onychomycose proximale : le champignon infecte l’ongle via le repli sous-unguéal, (proche de la matrice) et évolue vers la partie distale jusqu’à ce que tout l’ongle soit touché. C’est la plus difficile à traiter car la racine est d’emblée atteinte.

4

L’onychomycose totale dystrophique : Il s’agit en fait de l’évolution possible des 3 précédents types lorsque la mycose n’est pas traitée. La totalité de l’ongle est alors atteinte, il se déforme complètement et s’épaissit.

Traitements

1. Quelles sont les raisons de traiter l’onychomycose ?

  • En éviter ses conséquences (citées précédemment) chez les personnes fragilisées
  • Un aspect inesthétique +/- important (propre à chacun mais pouvant être parfois très handicapant et engendrer un impact psychologique et social conséquent)
  • Éviter une gêne fonctionnelle
  • Interrompre sa chaîne de transmission
  • Plus le champignon se propagera, plus les traitements seront longs et avec des résultats toujours plus difficiles à obtenir (en effet, chaque millimètre supplémentaire d’ongle atteint se compte en semaines voire mois de traitement additionnels)
  • Éviter l’entretien d’un terrain propice au développement d’autres types d’infections fongiques
  • Aucune possibilité d’une guérison spontanée

2. Les différents types de traitements

De manière générale, il faut comprendre et accepter que les traitements seront très longs car il faut attendre la repousse complète de l’ongle pour s’assurer de la réussite d’un traitement. Garder à l’esprit que les ongles des pieds poussent 2 fois plus lentement que ceux des mains ; et l’ongle de l’hallux (= gros orteil) met en moyenne, quand il est sain, 12 à 18 mois à pousser complètement.

Tout traitement, quel qu’il soit, ne peut se révéler efficace s’il n’est pas en parallèle associé à des soins réguliers réalisés par un professionnel (podologue ou pédicure médicale). Il est en effet primordial de réduire la surface atteinte par le champignon et de +/- désépaissir l’ongle (selon les besoins) afin que les traitements puissent agir efficacement. Votre praticien vous donnera également l’ensemble des conseils et la prévention nécessaire pour accompagner la réussite de votre traitement et éviter les récidives malheureusement trop fréquentes.

A

Les traitements systémiques per os (par voie orale) :

Ils sont prescrits uniquement par les médecins et les dermatologues (Terbinafine, Itraconazole, Fluconazole, Sporanox, Lamisil…) et souvent associés à un traitement local.

Ceux-ci sont préconisés principalement lorsque la matrice de l’ongle est atteinte et/ou lorsque l’onychomycose est généralisée sur l’ensemble des orteils et après s’être assuré du type de champignon en cause par un prélèvement unguéal.

Inconvénients

Les traitements sont extrêmement longs (souvent plus de 6 mois), inducteurs d’effets secondaires hépatotoxiques (bien que cela tende à s’améliorer) et souvent mal supportés d’un point de vue digestif par les patients. En moyenne, on observe 60% de réussite après près d’un an du traitement, d’où l’importance d’évaluer l’importance de la balance “bénéfices/risques”.

B

Les vernis locaux :

Ils sont très nombreux sur le marché et souvent en traitement de première intention par les patients.

Ces derniers sont intéressants lorsqu’il s’agit d’un tout début de mycose (et uniquement lorsqu’elle est superficielle).

Avantages

Ils sont accessibles sans prescription.

Inconvénients

Malheureusement trop souvent mal utilisés par manque d’informations et se révèlent de ce fait, selon la plupart des patients consultant en cabinet, rarement efficaces.

C

Les crèmes et pommades :

Inconvénients

L’humidité favorisant le développement des mycoses, l’usage de cette forme de topique permet difficilement une régression de la pathologie.

D

L’aromathérapie :

L’utilisation « home made » des huiles essentielles est certes de plus en plus à la mode car considérée comme traitement naturel ; il faut toutefois avoir certaines connaissances pour les utiliser en toute sécurité et sans mauvaises interactions.

Avantages

Votre praticien peut, s’il est spécialisé en ce domaine, vous proposer des traitements effectivement naturels, d’une véritable efficacité et sans toxicité parallèle lorsqu’ils sont adaptés à votre type de mycose et avec toute la prévention requise pour chaque patient.

E

Traitement par lasers (2 types distincts) :

C’est la solution de prédilection lorsque l’atteinte unguéale est conséquente tout en évitant les effets secondaires des traitements oraux et en obtenant de meilleurs résultats quelle que soit l’avancée de la mycose.

Avantages

Elle est utilisée lorsque le patient désire une solution plus rapide, moins contraignante et sans effets secondaires. Les contre indications sont extrêmement rares.

Inconvénients

Le traitement est plus coûteux.

a. Les lasers thermiques :

Ils sont utilisés exclusivement par certains dermatologues ou médecins. Ils vont traverser la tablette unguéale et détruire le champignon en le brûlant (température au-delà de 70°C).

Avantages

La totalité des ongles est toujours à traiter, même lorsqu’un seul ongle est atteint. Traitement relativement bien toléré, le patient peut toutefois, selon sa sensibilité, ressentir quelques petites brûlures temporaires et voir apparaître des rougeurs transitoires au pourtour de l’ongle.

b. Le LunulaLaser :

Il est l’unique laser athermique à basse puissance, complètement indolore, offrant une approche unique contre les champignons responsables du décollement des ongles et de leur décoloration, permettant de retrouver en quelques mois des ongles clairs et sains.

Avantages

  • Complètement indolore
  • Recommandé quel qu’en soit le stade de l’onychomycose
  • Sans aucun effet secondaire ni risque de brûlure
  • Également sans médication orale
  • Traite la totalité de la surface de l’orteil (tablette + lit unguéal, matrice et tissus environnants)
  • Traite les 5 orteils simultanément
  • Repousse unguéale fortement accélérée et + de 80% de réussite
  • Agréé par la FDA

Conseils et prévention

Elisabeth Thurat
Elisabeth Thurat - Podologue:

« Il faut toujours garder en tête qu’un bon traitement ne fait pas tout ; Eh oui, le meilleur soit-il, à lui seul, ne suffira jamais ! C’est donc un travail d’équipe et sur plusieurs mois entre un praticien spécialisé et son patient ainsi qu’une véritable motivation/implication en tant que patient ; d’où l’importance de lui faire comprendre les mécanismes de propagation, et faciliter ainsi le bon déroulement du traitement entrepris. »

Voici quelques conseils et petits gestes à adopter au quotidien dans le but de prévenir les mycoses ou éviter les risques de récidive :

Inspectez régulièrement vos pieds, au niveau des ongles comme entre les orteils

Ne pas laisser vos ongles trop longs pour éviter les micro-traumatismes avec la chaussure

Désinfectez votre matériel de pédicurie (ciseau, pince, lime…) à l’alcool dénaturé à minimum 70° avant et après chaque usage

Adoptez une hygiène du pied quotidienne (eau tiède et savon)

Avoir son propre essui

Évitez de marcher pieds nus dans les espaces publics (vestiaires, salles de sport, douches communes…)

Changez de chaussettes dès qu’elles sont humides

Privilégiez les fibres naturelles (le synthétique favorise la transpiration)

Lavage des chaussettes à 40°

Traitez votre éventuelle hyperhidrose plantaire (=transpiration excessive) : votre praticien a des solutions pour vous, n’hésitez pas à le contacter !

Aérez régulièrement vos chaussures de ville et de sport

Les assainir ponctuellement via des sprays anti-fongiques ou huiles essentielles

Pas de crème entre les orteils (elle favorise la macération)

Évitez l’excès du vernis semi-permanent ou des gels (qui fragilisent énormément vos ongles !)

Un vernis à ongle ne se prête pas (tout comme vous ne prêtez pas votre rouge à lèvre) !

Adaptez vos chaussures à vos pieds (ni trop petites, ni trop grandes pour éviter tous conflits et micro-traumatismes unguéaux, d’autant plus au sport)

Privilégiez à la la maison les chaussures ouvertes ou tongs (pour laisser vos pieds respirer et éviter toute compression)

Avoir une alimentation saine et équilibrée renforcera la qualité de la kératine de vos ongles

L’usage ponctuel de certains compléments alimentaires ou de sérums peut renforcer la qualité de la kératine si cette dernière est fragilisée

Ne pas mélanger les molécules ou huiles essentielles sans avis d’un professionnel

N’hésitez pas à contacter votre podologue, pédicure médicale, dermatologue ou médecin si vous avez la moindre suspicion !

Elisabeth Thurat
Elisabeth Thurat - Podologue:

« N’oubliez pas qu’une onychomycose ne peut jamais guérir spontanément et que plus vite elle sera prise en charge, moins long en sera le traitement ! N’ayez pas honte de vos pieds, laissez-les respirer au maximum et n’hésitez pas à contacter un professionnel dès lors qu’il y a la moindre suspicion ! »

Mythes et vérités

Mythe #1

La mycose des ongles n'est qu'une préoccupation esthétique et ne présente aucun risque pour la santé.

La vérité

Les personnes atteintes d'onychomycose peuvent en effet ressentir, de par son aspect difforme et inesthétique, une gêne plus ou moins importante, voire handicapante. Mais en l’absence de traitement, la mycose des ongles peut également endommager sa structure de façon permanente et occasionner des douleurs et gênes fonctionnelles. Elle peut aussi entraîner d'autres infections graves, notamment si vous souffrez de diabète ou d'un système immunitaire affaibli. Fort heureusement, des professionnels de santé sont là pour vous proposer des traitements efficaces pour traiter ces infections fongiques.

Mythe #2

La mycose des ongles ne s'attrape pas d'une personne à l’autre.

La vérité

Il s’agit justement d’une contamination inter-humaine et le risque de mycose des ongles augmente si vous vivez avec une personne infectée, en fréquentant des espaces publics pieds nus (piscines, salle de sport, vestiaires, douches communes…) ou instituts de beauté dont la désinfection du matériel utilisé n’est pas optimale.

Mythe #3

La mycose de l’ongle d’orteil disparaîtra probablement sans intervention grâce au système immunitaire.

La vérité

Non, l’onychomycose ne peut malheureusement pas guérir spontanément ! C’est pourquoi il est important d’en discuter avec un spécialiste pour adapter au plus vite un traitement efficace.

Mythe #4

Les remèdes maison peuvent guérir la mycose des ongles des orteils.

La vérité

L'efficacité des remèdes maison tels que le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc, le vinaigre de cidre, l'ail ou la javel , pour traiter les mycoses est étayée par très peu de données et n’est pas certifiée par des professionnels. En outre, l’association de certains produits peut être toxique pour l’organisme. L'infection peut avoir des effets conséquents sur les ongles, c’est pourquoi il est toujours préférable de consulter un professionnel de santé.

Mythe #5

L’infection de l’ongle est due à une mauvaise hygiène

La vérité

L’hygiène a en réalité un rôle mineur, personne n'est à l'abri de l'onychomycose ! Elle est principalement dûe à un ongle fragilisé qui, de ce fait, permet alors le développement du champignon.

Mythe #6

L’onychomycose des orteils peut contaminer les ongles des mains.

La vérité

Même si c’est plutôt rare, il peut parfois y avoir une contamination des pieds et des mains.

Mythe #7

L’onychomycose est causée par le même champignon qui cause le “Pied d'athlète”.

La vérité

“Le Pied d’athlète” (ou Tinea Pedis) est en effet dû à un champignon de la même famille des dermatophytes (Trichophyton rubrum) mais qui va toucher la peau entre les orteils (le 4e espace interdigital principalement) et qui est principalement dû à un phénomène de macération et d’humidité stagnante. Les 2 affections peuvent toutefois régulièrement toucher un même pied.

Mythe #8

Le vernis à ongles permet de cacher la mycose de l’ongle et de l’étouffer.

La vérité

Bien au contraire, il est plus que déconseillé de porter du vernis à ongles dans le cadre d’une onychomycose. Ils vont en effet dans un premier temps cacher la mycose mais vont empêcher l’ongle de respirer, ce qui favorise le développement du champignon. Ils empêchent également la pénétration des traitements au sein de l’ongle, et favorisent l’auto-contamination et la propagation du champignon si le vernis est partagé. Parlez-en à votre podologue spécialisé, il aura des solutions innovantes à vous proposer pour cacher ponctuellement votre mycose tout en la traitant !

Questions fréquentes

Est-ce qu’il faut s’attendre à ce que l’ongle redevienne rapidement complètement normal ?

L’ongle de l’hallux (= gros orteil) met, lorsqu’il est sain, 12 à 18 mois à repousser complètement. Il faut donc bien comprendre que les traitements seront forcément longs ; vos ongles mettront d’ailleurs d’autant plus de temps à pousser s’ils sont atteints depuis longtemps par la mycose.

Il est important de poursuivre le traitement tel que recommandé par votre médecin ou spécialiste tout au long de sa période et sans interruption afin d’augmenter vos chances de vous débarrasser de l'infection fongique et de réduire le risque de récidive.

Existe-t-il des solutions ou traitements plus rapides et efficaces ?

Oui en effet, les traitements par lasers athermiques (à basse fréquence et complètement indolores) ont pour but de traiter efficacement et de manière ciblée le champignon tout en accélérant la vitesse de repousse classique de l’ongle. Les résultats sont, de ce fait, visibles bien plus rapidement.

Elisabeth Thurat
Elisabeth Thurat - Podologue:

« Ce type de traitement par laser froid est très peu répandu en Belgique, il est pourtant pratiqué par plus de 150 centres en Europe et avec succès dès lors qu’il est employé par des professionnels spécialisés et lorsqu’il s’accompagne de toute la prévention requise. A nouveau, un traitement à lui seul ne fait pas tout ! Pour des résultats concrets, des photos sont réalisées à chaque séance et tout au long du suivi, qu’il soit à court, moyen et long terme. »

Faut-il éviter de prêter son coupe-ongles et ses chaussures ?

Le champignon étant fortement contagieux, il est plus que vivement déconseillé de prêter son matériel de pédicurie sans l’avoir désinfecté au préalable à l’alcool. De la même manière, on ne prête pas ses chaussures et on les aère régulièrement.

Porter des chaussures et des chaussettes peut-il réduire le risque d’attraper des mycoses ?

Pour rappel, le champignon ne peut se développer que si l’ongle a été fragilisé. Et ce sont très souvent les contraintes d’une chaussure mal adaptée qui en sont la cause. En effet, les pays dans lesquels l’on marche pieds nus ou en sandales ouvertes ne voient que peu ce type d’infection se développer. Évitez les contraintes de compression avec des chaussettes trop étroites ou avec des chaussures inadaptées et privilégiez autant que possible le port d’un chaussage ouvert.

La longueur des ongles est-il un facteur qui favorise l'installation des mycoses ?

Des ongles trop longs vont faciliter les micro-traumatismes avec le bout de votre chaussure et favoriser leur fragilité ou leur décollement. Un terrain dès lors propice au développement du champignon. Veillez donc à ne pas laisser vos ongles trop longs, d’autant plus lorsque vous faites du sport !

L’onychomycose est-elle évolutive ?

La mycose des ongles ne pourra jamais guérir spontanément. Si elle n’est pas traitée, elle continuera d’évoluer plus ou moins rapidement sur l’ongle déjà atteint, et peut également se propager sur les autres orteils.

La mycose des pieds est-elle contagieuse ?

Oui, l’onychomycose est contagieuse, par contamination inter-humaine (d’où le fait qu’elle touche près de 20% de la population en Europe ). Il faut donc éviter de marcher pieds nus dans les espaces publics (types salles de sport, vestiaires, douches communes…), ne pas se prêter son essui (même en famille) ni son matériel de pédicurie sans l’avoir au préalable désinfecté. L’usage du vernis à ongles est également à privilégier de manière individuelle.

Est-il possible de traiter la mycose uniquement localement ?

La plupart des vernis proposés en pharmacie n’ont pas la capacité de traverser la tablette unguéale et ne peuvent donc être efficaces que sur un tout début de mycose et lorsque celle-ci n’est que superficielle. C’est la raison pour laquelle les médecins préconisent régulièrement des traitements systémiques (oraux). Ces derniers peuvent toutefois, du fait de leur prise sur de nombreux mois et de leur hépatotoxicité, fréquemment générer des effets secondaires plus ou moins conséquents. Ils nécessitent donc de bien évaluer la balance bénéfices/risques. Seuls certains traitements locaux spécifiques, notamment via l’aromathérapie et préconisés par un professionnel, peuvent agir plus efficacement que les vernis à usage local. Mais si la mycose est trop importante, trop ancienne ou ayant déjà touché la matrice, ils se révèlent alors souvent malheureusement insuffisants. Les traitements par lasers vont alors être d’un véritable recours.

Comment prévenir les récidives ?

Les récidives sont malheureusement beaucoup trop fréquentes par manque d’information. En effet, une fois la mycose traitée, il faut rester vigilant et veiller à respecter les gestes de prévention, à la fois simples mais réellement nécessaires pour éviter toutes récidives (gestes listés précédemment dans « Conseils & Prévention »).

Quelles sont les conséquences si je ne traite pas ma mycose ?

En plus de sa probable propagation et d’un aspect inesthétique plus ou moins important, l’absence d’un traitement peut entraîner des complications futures. L’épaississement de l’ongle ou sa déformation (favorisant les douleurs de type incarnation) peuvent gêner dans la chaussure ou lors de certaines activités quotidiennes ou sportives. Elle peut également représenter chez les personnes fragilisées (âgées, diabétiques ou artéritiques) une porte d’entrée pour les bactéries et être responsable d’une infection plus grave. Il est donc important de bien la diagnostiquer chez un professionnel de santé et de la traiter.

Remarque : Le terme «docteur» est utilisé par souci de concision et peut également inclure des professionnels de santé.
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